Vous êtes dans : Accueil > Découvrir Mouriès > Patrimoine > Histoire
Les premiers occupants identifiés de Mouriès ont été les Ligures installés sur le site naturellement protégé des Caisses de Jean-Jean au Nord du village actuel. Les archéologues datent leur installation 27 siècles en arrière et sans doute n‘étaient-ils pas les premiers. Bien sûr Celtes et Gaulois vinrent à leur tour, mais aussi les Romains.
Le tracé de la Voie Aurélienne de Rome à Arles passe par Mouriès, prolongée à l‘ouest par la voie Domitienne. Cet axe Est-Ouest a certes évolué avec le temps, mais est il sans doute à l’origine du développement de Mouriès autour d’un relais de poste, toujours debout, dont l’auberge est resté auberge et le reste est devenu pour l’essentiel propriété communale et abrite notamment l’office du tourisme, la médiathèque et la salle de réunion de la rue du Temple, en bordure de la route principale et face à l’Église.
L’Église et le Temple : Mouriès est l’un des rares villages de la région, peut-être le seul, qui soit doté d’une église et d’un temple. En effet au seizième siècle catholiques et huguenots se sont heurtés dans la Baronnie des Baux comme ailleurs. Les protestants ont préféré s’éloigner autant que faire se pouvait du chef-lieu de la Baronnie pour se regrouper au Destet, un écart à quelques kilomètres au Nord de Mouriès…. pour ne pas aller jusqu’au village voisin d’Aureille, alors possession de l’Évêque d’Arles ! Et puis le temps a fait son œuvre et les deux communautés ont appris à vivre en bonne intelligence.
Notre commune est de création relativement récente. Il faut rappeler que ce turbulent fief des Baux, conduisant Richelieu à ordonner le démantèlement de son château en 1631, a ensuite amené Louis XIII à céder en 1642 ce territoire au prince Honoré II de Monaco pour le remercier de sa politique favorable à la couronne de France. Ainsi les Baux et donc Mouriès n’étaient plus tout à fait français. Ils ne le redeviendront qu’après la Révolution comme d’autres territoires tels que le Comtat Vénaissin ou la Principauté d’Orange. Guillaume Fléchon, premier magistrat municipal de la « Commune des Baux, quartier de Mouriès » est nommé en 1794. Il faudra attendre l’an 4 de la République (1796) pour que Mouriès soit érigée en commune de plein exercice. Mais en cette période révolutionnaire dite de « la Terreur Blanche » quatre maires se sont succédé durant cette première année d’existence de la nouvelle Mouriès.
A la chute du Second Empire, en 1870, on retrouve une situation un peu comparable avec quatre Mouriésens se succédant dans le fauteuil de maire. Les derniers soubresauts sont liés à la Seconde Guerre Mondiale: le maire Pierre Astier, révoqué par Vichy en 1941, présidera le Comité de Libération de Mouriès. Réélu maire le 29 janvier 1945, il exercera cette charge jusqu’à sa mort, le 23 mars 1953.
Mouriès aujourd’hui apaisée compte plus de 3000 habitants et poursuit son développement dans le cadre du Parc Naturel Régional des Alpilles et de la Communauté de Communes de la Vallée des Baux-Alpilles.
Jacques FOURNIER
eZ Publish - © Citéo - Inovagora